Méprisés, méjugés, fins lutteurs et résistants à toutes épreuves… Et si les insectes étaient la parfaite allégorie des b-boys et b-girls ? Cinq insectes, danseur·ses de break, vêtu·es de costumes réalisés en partie à partir de matériaux recyclés ou détournés, racontent la fin du monde, la lutte pour la survie et la beauté du minuscule.
Cette pièce parle du minuscule en voie d’extinction, de la survie, de l’adaptation, de la vie et du chaos. Par un slam politique et engagé, la voix d’Aloise Sauvage décrit les conséquences du comportement de l’homme sur son environnement et lui-même. Le breaking sublime la gestuelle des insectes saccadée, rapide, sur quatre pattes et en tempo le plus souvent binaire. Les insectes vivent la pratique de la danse comme leur clé de survie.
“Quoi de plus repoussant que les insectes…ils ne sont pas spécialement beaux, vivent la plupart du temps dans des terrains boueux, rugueux ou sales et leur mode de vie est loin d’être un long fleuve tranquille… Les insectes me font penser à nous, bboys et bgirls, praticiens du break : cette danse née dans un contexte de survie sur des cartons dans le Bronx, avec peu de moyens, au cœur d’un univers socio-politique violent.
Sans relâche depuis plus de 40 ans, nous essayons d’exister par tous les moyens…tantôt en terrain hostile lors de battles pour gagner le respect ou sur le bitume pour survivre certaines fois.”